A propos de Véronique Bogaert
Après des études à l'IHECS (Hautes Études de Communications Sociales) j'ai travaillé une année en qualité de traductrice dans une banque. La grisaille des murs a éveillé mon envie de voir les couleurs du monde . Sac sur le dos, et économies en poche, je suis partie pour un voyage qui durera plus de vingt ans.
L'aventure démarre dans un kibboutz, un lieu de vie où je découvre la richesse des rencontres de personnes qui viennent de tous les horizons. C'est dans ce lieu que naît mon désir de poursuivre le voyage.
D'Égypte en Nouvelle -Calédonie, le voyage aurait pu s'arrêter là, dans cette merveilleuse tribu canaque où j'ai vécu quelques mois. Mais l'envie du voyage est plus forte que tout : la Nouvelle -Zélande et puis l'Australie où la beauté me retient une année sur ses terres, et enfin la magie de l'Asie dont je ne me lasserai jamais.
De la Thaïlande en passant par la Chine, j'arrive au Japon qui devint ma terre d'adoption.
J'étais déjà initiée au travail de la terre (à l'Académie des Beaux-Arts de Tournai et l' 'Academie voor Beeldende Kunsten' à Anderlecht) le Japon s'est donc imposé à moi comme une évidence :
la céramique a une place de choix dans la culture japonaise où elle est restée intimement liée à la vie quotidienne. C'est un art de tradition tellement apprécié que quelques potiers du pays se voient décerner le titre de 'trésor national vivant', un enchantement qui ne cesse de m'émerveiller.
Après deux années passées à Tokyo où j'ai suivi des cours de japonais, je suis arrivée à Kasama , un centre de céramique important à proximité de Mashiko au nord de Tokyo .
J'y deviens apprentie chez un maître-potier pendant un an et demi et je complète ma formation par l'étude des émaux à l'Institut Technologique de Kasama.
Cela me donne la chance de travailler aux côtés du céramiste Roy Martin, 'potier anglais local' de renom.
Et là, je me lance en solo. Je construis un four à sel. Mon atelier me permet d'exercer cet artisanat professionnellement et d'avoir une clientèle fidèle de galeries de Tokyo et d'ailleurs.
La naissance de mon fils me force alors à arrêter les cuissons au sel un peu trop polluantes et je me consacre à la création de pièces cuites en réduction dans un four à gaz.
Et puis quelques années plus tard, le besoin de faire connaître mes racines à mon fils et le mal du pays me ramènent en Belgique.
Une partie de mon cœur là-bas et les pieds bien ici, mon envie est née de créer un lieu dédié à cette passion et ouvert à la rencontre et l'échange interculturel.
Aujourd'hui, j'ai trouvé cet espace et je suis heureuse de pouvoir vous y rencontrer...